"Pendant huit ans, à chaque fois que je revenais de mes vacances, l'envie d'acheter un camping me prenait. Mon épouse a fini par me prendre au mot. Résultat, en août 2000, j'ai commencé mes investigations. Sept mois plus tard, nous étions propriétaires d'un camping." Lillois d'origine et commerçants de métier, Laurent et Laétitia LANCELIN n'avaient jamais travaillé dans le tourisme.
"Nous n'avions pas d'idée préconçue concernant cette activité, mais je savais bien que ce métier ne se résumait pas à trois mois de travail et neuf mois de vacances comme le pensent nombre de clients." S'appuyant sur Internet et les agences immobilières, c'est vers le Sud de la France que s'orientaient les LANCELIN. Après s'être assuré que ses parents étaient partie prenante dans ce challenge, Laurent s'est attaché à descendre une fois par mois dans le Sud pour visiter des établissements préalablement sélectionnés.
"Nous recherchions un terrain avec une, voire deux, maisons sur place. Notre souhait était de trouver un établissement *** offrant plus de 100 emplacements avec bar, piscine et fort potentiel de développement, de préférence en bord de mer. Le tout pour 760 000 Euros (5 millions de francs). Et d'ajouter : il est vrai que nous ne connaissions pas le montant d'un camping en bord de mer…"
Toujours est-il que les LANCELIN ont visité huit campings entre Argelès (Pyrénées - Orientales) et la Camargue. Des terrains qui généralement ne disposaient pas de logement sur place ou se révélaient être trop chers. C'est à Albaron, au nord de la Camargue, à … 25 Km de la Méditerranée dans les Bouches-du-Rhône qu'ils ont trouvé le "Crin Blanc ****", un établissement de 126 emplacements "dégoté" via le Cabinet CANTAIS, une agence immobilière du Sud de la France spécialisée dans l'HPA.
"Au grand étonnement de l'agent, nous avons monté seuls le dossier. J'ai rencontré plusieurs banques, mais finalement c'est celle avec laquelle j'ai toujours été en lien qui a accepté mon dossier. Elle s'est surtout intéressée au prévisionnel. Et d'ajouter : Le camping valait 686 000 Euros, investissement compris, et notre apport était de 230 000 Euros. "Visiblement satisfait de sa reconversion, il s'est fixé encore cinq ans avant de vendre son terrain pour en acheter un autre au bord de mer pour un montant de 2,5 millions d'Euros. En attendant, il s'étonne toujours de ne pas trouver de personnel (saisonnier et plein temps) dans sa région. "Ici, on a du mal à trouver des employés. Résultat, on les recrute dans le Nord."
Nota Bene :
2013 : la famille Lancelin vient d’acheter son 3ème camping : Camping Le Pearl,
à Argelès sur mer (66).